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Coordonnées de l'implantation principale

IRD Centre de Brest
Ifremer
Technopôle de Brest-Iroise
B.P. 70 – 29280 PLOUZANE

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© © IRD, Sylvain Petek Campagne océanographique en Polynésie, l'Alis.

Le Service d'Observation PIRATA

Le programme PIRATA "Prediction and Research Moored Array in the Tropical Atlantic ", initié en 1997, est un observatoire dédié à l’étude des interactions océan-atmosphère dans l'Atlantique tropical, soutenu par la France, le Brésil et les Etats-Unis.

PIRATA est un réseau de 18 bouées météo-océaniques, dont 6 sous la responsabilité de PIRATA-France. PIRATA-France maintient également 3 mouillages courantométriques (ADCP) le long de l'équateur.

Les mesures sont transmises quotidiennement par satellite. Elles sont utilisées pour

  • Améliorer la description de la variabilité interannuelle et intra-saisonnière des couches limites océaniques et atmosphériques,
  • Comprendre l’importance relative des flux air-mer et de la dynamique océanique sur la variabilité de la température de surface de la mer,
  • Fournir un jeu de données utile au développement et à l’amélioration des modèles atmosphériques et océaniques,…

Les données sont accessibles en temps réel, librement, en particulier pour les besoins de l’océanographie opérationnelle : http://www.brest.ird.fr/pirata/

Le responsable de ce service d'observation est Bernard Bourlès , directeur de recherche, DU de l'UAR IMAGO (ancien membre de l'UMR LEGOS).
Il est secondé par Jérome Llido (UMR LEGOS), co-responsable du SNO PIRATA.

L'UAR191 a la responsabilité technique de la maintenance de ce réseau. Contact : Jacques Grelet

Clap de fin sur l’édition 2022 de la campagne océanographique PIRATA

Une aventure humaine collective, un nombre exceptionnel de données collectées et les prémisses d’une science de la mer soucieuse de son impact environnemental : c’est ainsi que l’on peut résumer la réussite de cette édition 2022 de la 32ème campagne océanographique PIRATA.
Un début compliqué mais des objectifs atteints
Vous trouverez cet article sur le  site d'OcéanConnectés et mettre un lien sur leur site :  https://oceansconnectes.org/
Enfin ! La 32ème édition de la  campagne océanographique PIRATA s’est achevée le 10 avril dernier.Et malgré des débuts compliqués par la crise sanitaire et certains aléas techniques et logistiques, elle s’est avérée être un réel succès : un nombre exceptionnel de données collectées, couplé à une aventure humaine et collective construite au fur et à mesure de 50 longs jours de mer grâce à une équipe restée soudée malgré les difficultés et les défis quotidiens à relever.
Dès le départ, il a fallu rattraper les 5 jours de retard accumulés au démarrage de la mission. Certains choix ont donc été opérés tout en veillant à en conserver les objectifs scientifiques. Parmi eux, la réduction de la plupart des profils à 500 mètres de profondeur au lieu des 2000 mètres prévus au départ, permettant de récupérer déjà plus de 36 heures de retard ;  ou encore celui de ne faire aucun profil dans la bande équatoriale du Golfe de Guinée (3°W) et au milieu de l’Atlantique (23°W, là où une équipe étasunienne partenaire de PIRATA était déjà passée faire des profils en décembre 2021).
Réalisation d’un profil hydrologique devant l’île de Sainte Hélène - Copyright : Bernard Bourlès
Un nombre de données collectées exceptionnel
La mission a donc été pleinement remplie, avec le remplacement des mouillages météo-océaniques (notamment ceux abimés ou partis en dérive suite à des vandalisme de pêcheurs industriels), des prélèvements d’eau de mer multiples et la réalisation de profils verticaux tout au long du trajet.
Au total, 55 profils d’hydrologie et de courantométrie ont été réalisés avec succès, dont 23 le long d’une section réalisée tous les ans (à 10°W) et 6 autour de  l’île de Sainte Hélène.
2965 prélèvements d’eau de mer ont été collectés, en surface ou en profondeur, permettant l’analyse de nombreux paramètres : salinité, oxygène dissous, sels nutritifs, pigments chlorophylliens, paramètres du carbone et des carbonates, et pour la première fois du pH pour mesurer le taux d’acidité de l’eau de mer. 1600 analyses ont été effectuées directement à bord pour la salinité, l’oxygène dissous et le pH. Les autres prélèvements ont été conditionnés pour être analysés ultérieurement en laboratoire.
Une bouée PIRATA en préparation avant son déploiement. On distingue les capteurs météorologiques en haut du tripode supérieur et un capteur de CO2 sous la bouée (en bleu). La boule jaune à droite contiendra un courantomètre ADCP pour un autre type de mouillage - Copyright : Lucas Weppe
Des scientifiques soucieux de limiter les impacts environnementaux
Mais certaines campagnes peuvent présenter aussi des opportunités, dont celles de pouvoir récupérer sur sa route, des objets scientifiques susceptibles d’être en fin de vie ou en pleine dérive en mer – comme les profileurs autonomes ARGO.Ainsi, cette campagne PIRATA a été l’occasion de récupérer 2 profileurs ARGO : un profileur profond de type DEEP-ARGO, déployé pendant la campagne PIRATA 2020 et arrivé en fin de vie ; et un profileur-prototype déployé depuis juillet 2021 et équipé de plusieurs capteurs biogéochimiques et d’une caméra vidéo.
Cette réussite fait la preuve de la nécessité, demain, d’une plus grande coordination entre les équipes scientifiques, pour systématiser ces opérations de récupération d’objets scientifiques dérivants et limiter ainsi les impacts environnementaux des activités menées à des fins scientifiques.
De l’importance du collectif et de la diversité des métiers en mer
Mais la réussite d’une telle campagne ne se mesure pas au nombre de données récoltées.
Comme en témoigne le chef de mission Bernard Bourlès, directeur de recherche à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) :
« l’ensemble des opérations a pu se faire dans de bonnes conditions sur toute la durée grâce à l’équipe scientifique, mais aussi grâce à la présence d’un équipage hors pair ! Cette mission nous rappelle à nouveau l’importance du collectif humain. Une campagne océanographique fonctionne grâce à tous les corps de métiers présents à bord : officiers, mécaniciens, matelots, cuisiniers, électroniciens, maîtres d’hôtel…Tous travaillent avec passion et avec un grand professionnalisme, dans la bonne humeur et surtout avec la volonté de bien faire. L’alchimie entre les différents acteurs, personnels et scientifiques embarqués pendant près de 2 mois est sans aucun doute l’élément-clé qui a permis d’atteindre la qualité des travaux scientifique menés sur toute la durée de la campagne. »
L’équipe scientifique de cette campagne PIRATA-FR32 - Copyright IRD/PIRATA. De gauche à droite : Audrey Minière, Lucas Weppe, Gérard Eldin, Fabrice Roubaud, Jérôme Llido, Bernard Bourlès, Paul Sorin, Sandrine Hillion, Thierry Cariou, Christophe Noisel, Pierre Rousselot, Sarah Gani, Clovis Thouvenin-Masson, Marie-Hélène Radenac
Le réseau d’observations PIRATA
Les mouillages

Pirata 32 : Récupération en mer d'un profileur biogéochimique ARGO

https://twitter.com/EuroArgoERIC/status/1524744401875996672?cxt=HHwWgMCs8Y-9_agqAAAA


Un nombre croissant de profileurs Argo sont désormais récupérés en mer.Le 23 mars 2022 dans le Golfe de Guinée, l'équipe du programme Pirata à bord du navire de recherches scientifiques Thalassa a réussi la tentative de récupération d'un profileur biogéochimique (BGC) à proximité du parcours de la campagne.Pourquoi souhaitions nous récupérer ce profileur?Car quelques capteurs du profileur BGC ont montré des défaillances bien identifiées, et de précieuses données ne pouvaient plus être transmises par satellite.Le profileur a été maintenu en surface en "mode récupération" avant l'arrivée sur zone du Thalassa.Grâce à la plateforme web Argo dédiée à la récupération des profileurs, l'opération de récupération a pu être efficacement coordonnée entre les opérateurs Argo à terre et les équipes en mer.Le navire est arrivé sur zone et un zodiac a été mis à l'eau après avoir repéré le profileur à partir de la passerelle.Alors le profileur a pu être récupéré et remonté à bord en toute sécurité ; l'ensemble des opérations a duré 15 minutes.Une fois à bord du Thalassa, le profileur a été nettoyé, vérifié et désactivé par l'équipe scientifique.Le profileur a alors été stocké à bord pour être rapporté au laboratoire en toute sécurité.Aujourd'hui, la communauté Argo est de plus en plus consciente de la nécessité de mener de telles opérations de récupération, afin de récupérer de précieuses données scientifiques et techniques, pour remettre en état et pouvoir ré-utiliser les capteurs, et éviter que les profileurs coulent au fond des océans.Remerciements au Commandant Gérard Bourret et à son équipage.Responsables: Bernard Bourlès et Jérôme Llido, et leur équipe scientifique.Filmé par Lucas Weppe pendant la campagne IRD PIRATA FR32

Des campagnes annuelles

La maintenance des mouillages du réseau PIRATA nécessite d'organiser une campagne océanographique annuelle. 31 campagnes ont été réalisées de 1997 à 2021, soit plus de 800 jours de mer.

Au cours de ces campagnes, qui durent environ 40 jours, tous les mouillages sont remplacés. Les capteurs sont changés.

Des mesures complémentaires sont effectuées le long du trajet du navire :

  • Stations CTD de 0 à 2000 m de profondeurs;
  • Prélèvement de surface;
  • Profils thermiques de 0 à 800 m de profondeur;
  • Mesure de courant de la surface à 500 m de profondeur;
  • Déploiement de flotteurs ARGO;
  • etc.

Les paramètres mesurés

Les bouées PIRATA permettent d'acquérir des paramètres atmosphériques et océaniques suivants :

Atmosphère:

  • Vent (direction, intensité)
  • Humidité relative
  • Température air
  • Précipitation
  • Radiations incidentes

Océan:

  •  Température (11 niveaux surface-500m)
  •  Salinité (4 niveaux; 0,20,40,120m)
  •  Pression (300 & 500m)
  •  Courants de surface en 3 sites
  • + pCO2